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BforBank, mon banquier, c’est moi.

Le monde évolue. Il se fait de plus en plus numérique, voire virtuel. Certains diront même qu’il se déshumanise. Sans doute. Mais ce fait, du aux avancées technologiques, n’a pas que du mauvais.

En effet, il est désormais possible de faire en ligne au quotidien ce qu’il était parfois très compliqué de réussir « physiquement ». Comme prendre un rendez-vous avec son banquier par exemple. Souvenez-vous de ces heures passées à attendre que votre conseiller daigne bien répondre à vos appels ou à vos mails, du nombre de relances que vous devez faire avant d’enfin pouvoir parler à votre gestionnaire de compte, des contraintes horaires qu’il vous absolument suivre pour joindre votre établissement bancaire…

Désormais, et depuis quelques années maintenant, ces contrariétés s’effacent, grâce aux banques en ligne. Ouvertes du lundi au samedi inclus, en général jusqu’à 21 h, les banques en ligne favorisent la relation client, bien que celles-ci soient distantes. Au grand maximum, seulement 48 h s’écoulent entre votre question et la réponse de votre conseiller.

Autre avantage de taille, les banques en ligne proposent des tarifs défiant réellement la concurrence des banques dites classiques, en agence physique. Et, même si elles ont presque toutes débuté par la gestion de placements ou de comptes boursiers, toutes se mettent aujourd’hui à la gestion de compte courant. Parmi ces banques, huit sont plus connues et se détachent. Voyons aujourd’hui ce que propose BforBank.

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BforBank, qui est-ce ?

BforBank est une filiale du groupe Crédit Agricole. L’objectif initial de la banque verte était surtout de capter une partie de l’épargne Française, tant convoitée. La cible ? Les 20 % des Français possédant le plus d’épargne. Dès son lancement, en octobre 2009, le but affiché est d’inciter les Français à placer leur épargne chez BforBank. Objectif : 1 à 1,5 % de l’épargne totale en France. Bien entendu, le site s’adressait alors aux personnes suffisamment autonomes et rompues à l’internet.

Jusque fin 2014, BforBank ressemble plus à un gestionnaire de patrimoine en ligne, bien plus qu’à un banquier. Mais depuis, la filiale en ligne du Crédit Agricole a ouvert la gestion de compte en ligne et s’affiche comme un pure player à part entière.

Le site de BforBank.

De prime abord, le site s’affiche de manière volontaire sobre. Le choix des couleurs, des tons, le côté épuré de la présentation nous indiquent tout de suite qu’ici l’information va directement à l’essentiel. Sur le bandeau en haut de la page, on trouve facilement les différents thèmes développés par la banque : Comptes et cartes, livrets, assurance-vie, PEA, OPCVM, toujours dans des tons pastels, sobres et clairs.

Sous ce bandeau, la banque se définit selon son offre, sur la gauche, et selon la clientèle visée, sur la droite, le tout dans un cadre divisé en deux par un fondu blanc. Bien entendu, BforBank ne s’adresse pas spécifiquement aux restaurateurs, vous l’aurez compris. Mais bien plus à une clientèle possédant de l’épargne et prête à l’utiliser pour réaliser des projets personnels et/ou professionnels. La cible correspond plus à une classe d’âge (25-40 ans ?) déjà utilisatrice d’internet depuis longtemps, et se distinguant par son dynamisme et son envie de voir l’avenir en faisant, et non en attendant de voir les autres faire à sa place. On pourrait sans doute disserter longtemps sur l’image de la jeune chef dans sa cuisine, et sur le message qu’elle véhicule (parité homme/femme, jeunesse, force vive, responsabilité, droiture, etc…), mais ne nous arrêtons pas trop longtemps sur les images et venons en au fond. D’ailleurs, toutes les pages du site reprennent le même schéma, et la parité homme/femme est presque respectée.

On notera qu’en descendant l’ascenseur, l’offre du moment se répète, (cf cette page) comme pour qu’elle s’imprime encore mieux dans notre mémoire. Ensuite, l’accent est mis sur les forces de l’établissement bancaire en ligne : carte gratuite, compte connecté, assurances incluses, pilotage budgétaire, produits d’épargnes. Ce pendant que dans la marge les cours actualisés de la bourse défilent.

Si l’on poursuit notre descente de la page, on constate que toutes les offres de la banque sont reprises et détaillées au besoin.

Le site est clair, précis et ne cherche pas à faire buzzer. Au contraire, il incite au calme et à la réflexion détendue, sans pression. Ce qui est somme toute très cohérent avec la clientèle visée. C’est un beau travail de l’équipe chargée du design.

Le compte courant.

BforBank l’annonce d’entrée : la carte Visa Premier est gratuite à vie pour tous les clients. Et, s’il était besoin de le confirmer, la banque précise également que les ouvertures, gestion et clôtures de compte courant ne sauraient souffrir d’aucun frais.

Comme une partie des banques en ligne, BforBank ne facture pas non plus les commissions d’intervention (on retrouve la même politique chez ING Direct, bien que chez les Néerlandais, la chose aille plus loin). De plus, tous les retraits et paiements sont gratuits dans la zone Euro. Il en va de même pour les virements dans la zone SEPA (la zone SEPA est une zone comprenant les 28 pays de l’Union Européenne ainsi que le Lichtenstein, la Suisse, la Norvège, l’Islande et Monaco).

N’oubliez pas toutefois qu’une banque ne fait jamais de cadeau gratuitement. Il lui faut toujours un retour (nous le détaillerons dans le paragraphe suivant). C’est pourquoi BforBank impose à ses clients d’effectuer au minimum trois paiements par trimestre (ça devrait aller…) pour que la carte reste gratuite. Faute de quoi elle sera facturée à 15 € le trimestre. La logique est la même pour pour les comptes joint. S’il y a deux cartes sur un compte joint, les deux cartes doivent être utilisées au moins trois fois par trimestre.

Attention ! BforBank s’adresse à une clientèle disposant de revenus stables et, si possible, moyen-élevés à élevés. Ne soyez donc pas surpris de ne pas trouver de carte bleue d’entrée de gamme, comme des cartes à autorisation systématique. Cela n’existe pas chez BforBank.

Voilà pour les points très positifs de la banque en ligne du crédit Agricole. Passons maintenant à ce qui coûte. Car tout n’est pas gratuit, et loin de là. Par exemple, BforBank facture les attestations de toutes sortes à 12 €, quand ING Direct les offre. Les frais de paiements et de retraits en devises autres que l’Euro sont facturés à 2% du montant retiré ou payé, ce qui peut paraître un peu cher. De même, si vous perdez ou vous faites voler votre carte bleue, il vous faudra payer le dépannage de carte ou de cash, à hauteur de 72 €. Précision : il s’agit bien d’un dépannage express et non pas du renouvellement de la carte. Malgré tout, BforBank s’avère moins généreuse que d’autres sur ce point.

Mais, là où les choses changent, c’est en cas d’incidents sur les comptes. Certes, un ATD coûte cher (presque) partout, et ce n’est d’ailleurs pas sur ce point précis que l’on choisit sa banque en général. Mais chez BforBank, toutes les irrégularités sont facturées : lettres préalables pour chèque sans provision, forfaits de gestion d’interdiction bancaire, la moindre irrégularité coûte. Chez Boursorama, ces irrégularités ne sont pas facturées, par exemple.

Pour vous faire une idée plus complète sur les prestations, services et tarifs de BforBank, voici le détail de la tarification générale : https://www.bforbank.com/files/live/sites/Bforbank/files/contributed/corporate/documentation/tarification-generale-bforbank.pdf

Le Crédit Agricole, comme tous les grands groupes bancaires, dispose donc de sa banque en ligne. Le contraire aurait été surprenant, même si la banque verte a mis du temps à se lancer vraiment, là ou d’autres (ING Direct, Monabanq, …) sont installés depuis plusieurs années. L’offre reste intéressante et claire mais ne s’adresse pas à tout le monde. Côté frais, on regrettera les reliquats de la gestion de compte propres à la maison mère, notamment concernant les incidents sur les comptes.

 

Les conditions d’entrée chez BforBank.

Chez BforBank, la sélection se fait à l’entrée. Comme dirait l’un de mes amis : « dans cette boîte là, on ne rentre pas en tongs ». En effet, le costume est plus approprié. Pour pouvoir ouvrir un compte, il vous faudra pouvoir justifier d’un revenu stable d’un minimum de 1 800 € mensuels (ou 2 700 € pour un compte joint). A titre de comparaison, Monabanq ne demande pas de minimum de revenus, mais propose les cartes Visa d’entrée de gamme ; Boursorama ne demande que 1 000 € de revenus, mais avec les cartes d’entrée de gamme également. En fait, on comprend que la hauteur du revenu demandée est liée au type de carte bleue. Et, comme BforBank débute directement sa commercialisation à la carte Visa Premier, cela exclut forcément un peu de monde…

L’autre porte d’entrée se situe au niveau de l’épargne. Avec 6 000 € pour une personne seule, ou 9 000 € pour un compte joint, plus besoin de justifier d’un salaire élevé.

A l’instar de la majorité des banques en ligne, l’inscription et la demande d’ouverture de compte se font en ligne. Tout le processus est d’ailleurs géré en ligne.

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L’épargne.

Alors que les livrets régulés sont contraints à certaines règles très précises (nous reviendrons plus en profondeur sur le sujet dans une section réservée à l’épargne), les livrets libres permettent bien plus de choses. C’est le cas du livret d’épargne BforBank. Donc, en plus des célèbres livrets A et LDD, la banque en ligne dispose d’un autre produit, permettant, outre une rémunération à 1 % boosté à l’entrée (3,30 % jusqu’à 75 000 € déposés) et en diverse périodes de l’année selon la fidélité, de cumuler jusqu’à 4 Millions d’Euros sur le même livret. Du reste, il est tout à fait possible pour une même personne de posséder plusieurs livrets d’épargne BforBank.

Contrairement à des banques comme le e.LCL, qui propose une multitude de placements, BforBank fait dans la continuité de la cohérence affichée dès le départ : simple et clair. Il n’existe donc pas d’autre produit d’épargne pure dans la gamme BforBank.

Les placements.

On distinguera dans cette partie deux types de placements ; les placements boursiers d’une part, et les assurances-vie d’autre part. Bien que bien souvent adossés aux mêmes organismes de placement, les produits sont bien différents, notamment du fait de l’encadrement légal entourant les assurances-vie.

De ce côté justement, BforBank s’enorgueillit de posséder deux fonds particulièrement efficaces en 2014 ; le fonds Euro Dolcea Vie (qui a rapporté 3,10 % en 2014) et le fonds Euro Allocation long terme (qui a lui rapporté 3,82 % en 2014).

De ce côté, BforBank s’appuie sur 35 OPVCM (Organismes de Placements Collectifs en Valeur Mobilière) issus de différentes zones géographiques dans le monde : https://www.bforbank.com/files/live/sites/Bforbank/files/contributed/corporate/documentation/Performances-des-UC-BforBank-Vie.pdf.

La banque complète son offre avec un OPCI (Organisme de Placement Collectif Immobilier) et 4 SCPI (Société Civile Immobilière).

Bien entendu, il n’existe pas de frais. Ni sur les ouvertures, ni sur les clôtures, nie sur les arbitrages ; et des frais de gestion réduits, listés ici : https://www.bforbank.com/files/live/sites/Bforbank/files/contributed/corporate/documentation/tarification-assurance-vie-bforbank.pdf.

Côté boursier, on retrouve essentiellement la même offre que chez les concurrents sur le marché des banques en lignes. Pas de droits de garde ou d’abonnements et aucun frais de tenue de compte. Enfin, BforBank propose à ses clients l’accès à plus de 2 000 OPCVM, et permet à ses clients de disposer de plusieurs outils gratuits dans l’aide au choix et à l’arbitrage. 80 sociétés de gestion sont référencées par la banque en ligne. L’offre est complète.

La gamme des crédits.

Pour l’instant, BforBank ne propose aucune ligne de crédit. Mais, la concurrence commence a faire rage du côté des banques en ligne. Nous pouvons donc parier que BforBank saura élargir sa gamme de produits assez rapidement, et qu’elle sera en mesure de proposer, a minima, un prêt immobilier sous peu. Pour information, des banques comme Boursorama, ou plus récemment ING Direct, proposent déjà ce type de produit.

La chose est d’autant plus importante que le prêt immobilier est bien souvent considéré comme un produit d’appel, c’est-à-dire facilitant la venue de nouveaux clients. En contrepartie, et contre de bonnes conditions d’emprunt, les banques demandent la domiciliation des comptes. Comment fera BforBank si ses clients désireux d’acquérir leur résidence principale se font capter ailleurs ? Outre les deux banques citées plus haut, on sait déjà que les filiales du LCL et de la BNP Paribas (e.LCL, Hello Bank et La NetAgence), sont en mesure d’octroyer des prêts immobiliers. Et que Monabanq y pense très fort.
Nous avons posé la question à BforBank. A ce jour, nous attendons la réponse de la banque.

 

En conclusion, il est clair que BforBank a choisi son positionnement sur le marché des banques en ligne ; un client plutôt jeune, rompu à l’internet et aux revenus compris dans une moyenne haute, avec un potentiel à la hausse. Mais la banque souffre encore de sa jeunesse dans la gestion de compte en ligne en proposant des tarifs sur les incidents bancaires encore trop proches de la maison mère. De fait, cette jeunesse est sans doute l’explication à la non présence de lignes de prêt… Pour l’instant.

Mais BforBank est sur le bon chemin. Ses produits d’épargne et d’assurances-vie sont clairs et efficaces. Son image est travaillée, cohérente et sobre. Le Crédit Agricole a sans doute vu ici une opportunité de proposer à ses clients « VIP » une interface de gestion différente et moins coûteuse. Ainsi, BforBank, de par sa simplicité et son efficacité, capte des profils lui correspondant. Des clients attirés par la banque en ligne et certainement déçus des banques de réseaux traditionnelles. Il ne reste plus qu’à maintenir ce niveau d’exigence et à ajouter une ligne de prêt immobilier…

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Pour plus d’avis sur BforBank, on vous conseil également ces sites :

• http://www.banquesenligne.org/avis-bforbank/
• http://www.epargne-en-ligne.net/bforbank-avis/