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Monabanq, de loin la banque la plus proche.

Les banques en ligne gagnent du terrain. Nous ne pouvons pas le nier. La perspective de pouvoir gérer ses comptes depuis son canapé sur une simple tablette séduit de plus en plus d’usagers bancaires. Et, quand on regarde les arguments qui plaident en faveur d’une telle migration de la gestion de compte, on le comprend aisément.

Les coûts sont considérablement réduits, tant au niveau des abonnements de compte que des coûts de carte bleue. Mieux, les produits d’épargne et autres produits de placements sont également moins onéreux. Et, cerise sur la gâteau, il est possible de joindre son conseiller clientèle par téléphone du lundi au samedi, et jusqu’à 21 h. Si vous avez encore un compte dans une banque de réseau, essayez donc de joindre votre conseiller un lundi, ou après 18 h, quand vous rentrez du travail, et vous comprendrez vite les avantages que procurent le fait d’avoir son compte entièrement en ligne.

Si l’on ajoute à cela le fait qu’un simple mail reste rarement sans réponse passé 48 h, que tous les virements se font de manière simple et sans frais, et que l’accès à ces comptes est d’une simplicité jamais atteinte jusque là dans le monde bancaire, on ne peut que se laisser séduire par les banques en lignes.

Toutefois, dans ce nouveau marché, on dénombre encore de nombreux opérateurs, aux philosophies parfois divergentes. En effet, si certaines banques en ligne (comme la NetAgence et le e.LCL) se révèlent plutôt être des agences bancaires en ligne rattachées à un réseau, s’appuyant ainsi complètement sur la gamme et les tarifs de leur maison mère, d’autres (Boursorama, Fortuneo, Hello Bank, ING Direct, BforBank) ont radicalement opté pour le dénuement, la simplicité, la mobilité et la rapidité.

Enfin, et nous allons approfondir son cas ici, Monabanq a choisi un positionnement encore un peu différent, à mi-chemin entre les banques en ligne dites de troisième génération (les premières citées) et les pure players.

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Monabanq, qui est-ce ?

Au départ, elle s’appelait Covefi. Et elle n’est devenue banque qu’en 1992. Puis, en 1997, Covefi pense sérieusement à son évolution vers la banque en ligne, ou du moins, à distance. N’oublions pas qu’en 1997, l’internet n’était pas aussi développé qu’aujourd’hui, mais le téléphone et le minitel fonctionnaient à plein.

C’est en octobre 2006 que Covefi change son nom pour devenir Monabanq. Depuis, Monabanq a intégré le groupe Crédit Mutuel – CIC (à ne pas confondre avec le Crédit Mutuel Arkéa), et gère les comptes d’environ 300 000 clients. En 2011, la banque en ligne lance toute une game de produits destinés aux clients en difficulté. En 2012, elle est la première à devenir bancassureur en ligne.

La particularité de Monabanq, mais nous le verrons un peu plus bas, c’est qu’elle ne sélectionne pas ses clients sur leurs niveaux de revenus. Il s’agit réellement d’une banque en ligne accessible à tous.

Le site Monabanq.

A l’ouverture du site, le moins que l’on puisse dire, c’est que Monabanq va droit au but. Ici, pas de photos ou de décors sensés donner une atmosphère particulière ou délivrer un message. Non, un simple écran coupé en deux par la verticale et décrivant les deux offres permettant d’ouvrir un compte ; un compte, une carte, 40 services, le tout pour deux euros par mois, sur la gauche ; un livret rémunéré à 3 % les trois premiers mois…

Au dessus de cette accroche pour le moins directe, on retrouvera le logo, sur la gauche, ainsi qu’un bandeau reprenant les différentes pages du site : « qui sommes-nous ? », « nos produits », « pourquoi nous rejoindre » et « devenez client ».

Plus bas, la banque en ligne se dévoile un peu plus et commence par se présenter, avant d’appuyer sur ce qui fait sa philosophie : les gens avant l’argent. Plus qu’une devise ou qu’un slogan, il s’agit d’une véritable promesse… Et, comme pour prouver l’assertion, après avoir donné quelques arguments en faveur de l’ouverture d’un compte en ligne, Monabanq présente (une partie de) son équipe, histoire de continuer à humaniser une peu plus ce monde bancaire devenu virtuel.

Pour finir sur cette page d’accueil, en déroulant vers le bas, on aperçoit un rappel de l’offre valable toute l’année, et le détail de la grille tarifaire.

On notera ici que Monabanq ne cherche pas à survendre un produit par ailleurs gratuit, mais met volontairement l’accent sur l’aspect humain de la relation bancaire. Ce n’est parce que la banque est en ligne que le contact humain disparaît. D’autres pourraient même confirmer qu’ils n’ont jamais eu autant de contacts avec leur banquier que depuis qu’ils sont passés en ligne…

Le compte courant.

Comme nous l’avons vu, Monabanq communique surtout sur l’humain bien plus que sur ses tarifs. Néanmoins, et même si la banque en ligne du Crédit Mutuel – CIC ne propose aucune gratuité directe sur la carte bleue ou sur la tenue de compte, elle offre 40 services bancaires, la tenue de compte et la carte bleue pour 2 € par mois. Dans les faits, et selon un calcul réalisé par Monabanq, cela nous permet d’économiser 167 € en moyenne sur les frais bancaires relatifs à la gestion de compte et à la carte. Sachez toutefois que pour un abonnement sur la carte Visa Premier, la tarif monte à 5 € par mois tout compris.

Pour obtenir la liste des services compris dans le tarif affiché, il suffit de consulter le lien suivant : https://www.monabanq.com/fr/pdf/services/Services_gratuits_disponibles_avec_le_compte_monabanq.pdf.
Pour exemple, la délivrance d’attestation est comprise dans le tarif. Hors, dans toutes les banques en ligne, une attestation, quelle qu’elle soit, est facturée en moyenne 12 € pièce. Vous aurez donc amorti votre abonnement, par rapport à Fortuneo ou ING Direct, au bout de deux attestations dans l’année… Les alertes sms, les recherches de documents, les dépôts et enregistrements de chèques, les virements en zone SEPA, les rééditions de cartes ou de codes de cartes… Bref, tous les services bancaires classiques sont compris dans le tarif. Ce qui, au final, en fait une des banques les moins chères à l’usage…

Bien sûr, et comme partout, un ATD (avis à tiers détenteur) ou un virement provenant d’une zone non SEPA (c’est-à-dire d’une zone extérieure à l’Union Européenne, à l’Islande, la Norvège, le Liechtenstein, Monaco et la Suisse sont des services bien plus onéreux. Mais les tarifs de Monabanq pour ces ordres exceptionnels sont dans la moyenne de toutes les banques, y compris des banques dites traditionnelles.

Concernant les dépôts de chèques, deux solutions existent ; l’enregistrement en ligne pour une date de valeur au jour de l’enregistrement, ou le dépôt direct dans une agence CIC. Ce qui permet de déposer un chèque en agence même en Bretagne (le Crédit Mutuel de Bretagne appartient au groupe Crédit Mutuel Arkéa et non pas au Crédit Mutuel – CIC). De plus, et pour l’avoir testé, le dépôt d’un chèque en agence se fait très rapidement, au comptoir, avec sa carte bleue. Et le chèque est enregistré aussitôt.

Dans les faits, Monabanq, malgré son accroche beaucoup moins sexy que ses concurrentes, se trouve être à l’usage d’un coût moins élevé que ses consoeurs. A condition toutefois que vous ne soyez pas en découvert et que vous n’abusiez pas des incidents sur votre compte. Car, alors qu’ING Direct ne facture aucun de ces incidents, Monabanq applique des tarifs très communs à ceux facturés dans les banques de réseau. On en peut pas être excellent partout…

 

Les conditions d’entrée chez Monabanq ?

Mais voilà, là où Monabanq devance tous les pure players, c’est qu’elle accepte tout le monde. Le minimum requis pour devenir client est un revenu de 750 € mensuels pour bénéficier d’un compte premium (entre 1 800 € et 2 400 € chez les pure players). Pour le compte et la carte d’entrée de gamme (c’est-à-dire pour l’abonnement à 2€ par mois), il n’existe pas de minimum. Autrement dit, tout le monde est bienvenu.

En axant sa politique sur l’humain et sur un mode de gestion ressemblant de près à celui des banques classiques, tout en affichant des tarifs bien plus bas, Monabanq se pose plutôt en concurrent direct des banques de réseau que des pure players comme Boursorama, Fortuneo ou BforBank. De plus, en fonctionnant de la sorte, elle joue plutôt dans la cour du e.LCL ou de la NetAgence, mais est bien plus efficiente dans bien des domaines.

Ce choix de positionnement sur le marché lui permet, de surcroît, de se démarquer complètement de la concurrence. A l’heure où nous verrons commencer les grandes manœuvres de concentration des établissements bancaires, Monabanq aura donc sa carte à jouer. Intéressant.

L’épargne.

Comme tous les établissements bancaires, qu’ils soient enligne ou non, Monabanq dispose des fameux livrets A et LDD (développement durable), en plus d’un livret d’épargne Monabanq. Comme déjà évoqué dans d’autres pages, nous nous concentrons ici surtout sur les produits non réglementés. Nous reviendrons sur toutes les formes d’épargne commercialisées par les banques en ligne dans un chapitre entièrement dédié à la question.

A l’instar de sproduits d’épargne vendus chez les concurrents, le livret d’épargne Monabanq ne souffre d’aucun frais. 0 € à l’ouverture, aux versements ou à la clôture. Le minimum à l’ouverture est de 10 € et le livret n’a pas de plafond. La rémunération est de 3 % bruts les trois premiers mois (plafonnés à 30 000 €), puis de 1% brut le reste du temps.

Mais le plus ne se situe pas là. Un peu comme nous pouvons le voir au e.LCL, Monanbanq propose d’épargner à chaque achat. C’est-à-dire que pour chaque achat effectué avec la carte bleue, les montants débités sont arrondis à l’euro supérieur. La différence entre les centimes payés et l’euro supérieur est reversée sur le livret d’épargne Monabanq et créditée en plus d’un bonus de 15 % ! D’après les statistiques dévoilées par la banque en ligne, chaque utilisateur de ce système gagnerait environ 150 € par an… Et cette générosité fait une grande différence entre l’adaptation de ce produit chez e.LCL et l’adaptation du même produit chez Monabanq.

Les placements.

Monabanq se positionne comme étant un établissement bancaire en ligne plutôt enclin à accueillir des clients pas forcément enclins à jouer en bourse. Disons, pour être plus clairs, que Monabanq ne se bat pas sur le secteur des CSP + ou CSP ++. La bourse est donc secondaire.

Cependant, ceci n’empêche pas Monabanq de proposer deux fonds en Euro pour ses assurances-vie, et pas moins de 145 supports en UC (unités de comptes). Et, comme chez les autres banques en ligne, les frais d’ouverture, de clôture, de versements ou d’arbitrages sont gratuits. De plus, les frais de gestion sont abordables et se révèlent même moins cher que la concurrence pour les mêmes fonds. Pour information, ces fonds sont les suivants : Eurossima et Netissima (qui ont rapportés respectivement 2,97 et 3,23 % en 2014), les mêmes que ceux commercialisés dans les assurances-vie d’ING Direct.

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La gamme des crédits.

Monabanq propose ici trois lignes de crédits, pour des usages différents. Tout d’abord, le crédit travaux, sur une durée maximale de 6 ans (72 mois) et pour un montant ne pouvant pas excéder 21 500 €. Le taux sera compris entre 2 ?9 et 19 % en fonction du montant emprunté et de la durée du prêt.

En ce qui concerne le prêt intitulé « tous projets », la philosophie est la même. A la différence que ce prêt est non affecté, contrairement au prêt destiné aux travaux. Ici, l’enveloppe max est de 30 000 € pour des taux allant de 4,9 % à 19,8 % sur une période pouvant aller, là encore, jusqu’à 6 ans.

La dernière ligne de prêt concerne le crédit renouvelable, ou réserve d’argent, ou encore appelé revolving. Ce n’est pas forcément le genre de prêt que l’on aime. Les mensualités peuvent démarrer dès 21 € pour un capital emprunté compris entre 500 et 5 000 €.

En ce qui concerne le prêt immobilier, Monabanq invite ses clients à joindre ses conseillers. En effet, la banque ne dispose pas encore de cette ligne de produit, et adresse donc ses utilisateurs à ses partenaires banque de réseau. Suivant la localité où vous résidez, il y a donc de fortes chances que vous soyez renvoyés ver une agence CIC pour votre prêt immobilier.

Mais, et nous le savons parce que nous avons joint les services de Monabanq, il se trouve que la banque en ligne réfléchit très fortement à la mise en place d’un prêt immobilier. Malgré nos demandes, Monabanq n’a pas souhaité (ou pas pu…) nous indiquer une date à laquelle ce produit verrait le jour en ligne. Mais c’est une certitude, il y aura une ligne de prêt immobilier chez Monabanq.

En conclusion,

A première vue, Monabanq est moins sexy que certaines de ses concurrentes. Il est vrai qu’elle joue peu la carte communication. Par contre, son positionnement particulier en fait un acteur majeur de la banque en ligne. Les tarifs affichés à l’entrée, quand tous les autres ne promeuvent que le gratuit, pourraient rebuter certains. Mais quand on creuse, on s’aperçoit que Monabanq n’est pas plus chère que les pure players. Au contraire, même, sur tous les services du quotidien.

On aime l’idée de l’épargne sur les achats rémunérée à 15 %. On aime moins la gamme des prêts, trop chers. Mais la gamme de banque en ligne du Crédit Mutuel – CIC est complète, et se révèle être un réel concurrent aux banques classiques.

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P.S.

Et puis ce n’est pas tout. Monabanq est pionnière sur la bancassurance. Elle propose donc une gamme d’assurances, elle aussi complète. Habitation, auto, santé, prévoyance et décès. Nous y reviendrons d’ailleurs sur une page entièrement dévolue aux assurances.

 

Pour plus d’avis sur Monabanq, on vous conseil également ces sites :

• http://www.epargne-en-ligne.net/monabanq-avis/
• http://www.banquesenligne.org/monabanq-avis-et-test/